Traduire, ce n’est pas seulement changer de langue — C’est changer de culture – DE

Traduire, ce n’est pas seulement changer de langue — C’est changer de culture - DE

1. Traduction et interculturalité : une nuance essentielle

Traduire un texte mot à mot peut sembler suffisant… jusqu’à ce que le message tombe à plat,
choque ou soit incompris. C’est là qu’intervient la notion de communication interculturelle :
adapter un message en tenant compte des normes, des valeurs, des références et des
sensibilités propres à une culture cible.

Une phrase parfaitement banale dans une langue peut devenir impolie, absurde, voire
offensante dans une autre, si elle n’est pas contextualisée culturellement.
Par exemple, une campagne publicitaire très directe et émotionnelle, qui fonctionne bien en
Amérique du Nord, peut être perçue comme intrusive ou maladroite dans certaines régions
d’Asie ou d’Afrique, où la communication indirecte et le respect des hiérarchies sont privilégiés.

2. Quand la traduction manque sa cible : les conséquences

Des erreurs de communication interculturelle peuvent entraîner des conséquences parfois
lourdes :
– Lancement raté d’un produit,
– Perte de confiance d’un partenaire étranger,
– Mauvaise image de marque,
– Et même des tensions diplomatiques ou juridiques.
L’un des exemples classiques est celui du slogan de Pepsi, « Come alive with the Pepsi
generation », qui a été maladroitement traduit en chinois comme : « Pepsi ramène vos ancêtres
d’entre les morts » — une faute de traduction qui, au-delà de l’erreur linguistique, montre un
manque de compréhension culturelle.

3. Vers une traduction inclusive et consciente

Aujourd’hui, la traduction doit aussi répondre à des enjeux d’accessibilité et d’inclusion. Cela
signifie :

Employer un langage simple et clair, accessible à des publics variés,
Éviter les biais sexistes, raciaux ou culturels dans le choix des mots,
Penser aux personnes en situation de handicap linguistique ou cognitif,
Prendre en compte les différences culturelles dans les références et les symboles utilisés.
Une bonne traduction n’est donc pas seulement fidèle au texte original — elle est fidèle à
l’intention, au ton, et à la réception attendue dans une culture donnée.

Sources principales :

Hofstede Insights – Cultural Dimensions Theory
https://www.hofstede-insights.com/models/national-culture/
Common Sense Advisory – « Can’t Read, Won’t Buy » (2020)
https://csa-research.com

UNESCO – Multilinguisme et inclusion
https://en.unesco.org/themes/multilingualism
The Guardian – « Lost in Translation » (2011)
https://www.theguardian.com

Nach oben scrollen